Avec la diversification des lieux où je donne des cours, j’ai décidé d’investir en ajoutant une machine un peu plus moderne aux machines mécaniques dont je dispose.

Je vous propose dans cet article de vous expliquer pourquoi mon choix s’est porté sur la Juki HZL-70HW-B et le résultat des essais que j’ai pu réaliser après avoir fait son acquisition.

Pourquoi choisir une Juki HZL-70 ?

En premier lieu, j’ai établi une liste des principaux critères auxquels la machine devait répondre par rapport à mon besoin : 

  • Une machine moyenne gamme assez robuste pour résister aux « expérimentations » qui peuvent avoir lieu pendant les cours (quand on découvre la couture, il se passe parfois des choses plus ou moins maîtrisées !)
  • Un réglage simple et une interface accessible avec des fonctions de bases essentielles : point droit, point zig-zag, point “éclair” (tricot extensible), boutonnières en 1 temps et point de surfil
  • La possibilité de gérer précisément le déplacement de l’aiguille par rapport au pied de biche ainsi que la longueur de point
  • Un entraînement suffisant pour gérer des tissus plus ou moins épais comme le jean ou les lainages
  • Une bonne stabilité et un éclairage optimal pour le confort d’utilisation

Après un rapide benchmark, je me suis orientée vers les machines électroniques de la marque Juki pour 2 raisons. J’ai une surjeteuse de cette marque depuis maintenant 2 ans et j’en suis très satisfaite. J’utilise ces machines lors de mes cours chez ma copine Galina de la mercerie Coup de coudre à Versailles et je sais qu’elles répondent à la quasi-totalité de mes critères. 

J’ai donc opté sur les conseils de Galina – qui est également revendeuse de cette marque -, pour la HZL-70HW-B, légèrement moins chère que la HZL-80 avec des fonctionnalités pratiquement identiques mis à part l’affichage. Son prix est autour de 500€ ce qui correspond au budget que je m’étais fixé.

Accessoires et prise en main

Cette machine est livrée avec un certain nombre d’accessoires. Elle dispose, bien sûr, de plusieurs pieds presseurs en compléments du pied standard (1): un pied pour fermeture “classiques” (2), un pied spécial bouton (3), un pied pour boutonnière (4), un pied pour ourlet invisible (5) et un pied pour surfil (6). Ce sont des pieds que l’on trouve assez classiquement en fourniture de base sur la plupart des machines.

Un guide margeur (7) pour le matelassage est également fourni comme sur la plupart des machine ce qui est assez pratique pour réaliser des piqures à distance ainsi qu’une tige pour monter une deuxième bobine (8), indispensable pour piquer à l’aiguille double. Un lot de canettes (9) fait également partie de l’ensemble.

Pour compléter, j’ai investi dans un pied pour zip invisible qui est à mon sens indispensable.

Pour commencer, j’ai épluché la notice que j’ai trouvée assez complète. Je suis sans doute une exception (qui lit encore des notices de nos jours ?!). On y découvre pourtant des choses intéressantes, comme ce petit bouton à l’arrière du pied de biche qui permet de le bloquer à l’horizontale lorsqu’on passe des épaisseurs (ce que je n’ai pas sur ma machine Pfaff par exemple) dont je vous reparle un peu plus loin.

Prise en main

L’enfilage et le bobinage de la canette sont tout à fait standard, tout comme la mise en place de la canette qui se fait par le dessus comme pour la plupart des machines électroniques. Petit plus : un passe-fil aide à l’enfilage de l’aiguille ce qui s’avère assez pratique lorsqu’on a compris comment l’utiliser.

Au niveau des réglages, l’interface est simple mais fonctionnelle. Un sélecteur de vitesse permet d’ajuster la vitesse maximale ce qui est pratique pour les débutants qui préfèrent piquer doucement. Un bouton « Mode » permet de sélectionner le point, sa longueur et sa largeur (qui correspond à la position de l’aiguille pour un point droit).

Pour éviter de se référer à la notice, des “raccourcis” en face avant permettent de sélectionner les points les plus courants (droit, zig-zag et boutonnières) ce que j’ai trouvé assez pratique à l’usage. Une petite fiche présente sous la machine donne une récap des différents points possibles : je trouvais cela un peu “gadget” au départ mais c’est finalement assez bien pensé.

Pour des réglages assez fins, la longueur s’incrémente de 0.2 en 0.2. La position de l’aiguille varie par pas de 0.5mm ce qui est en général tout à fait suffisant pour un placement précis.

En plus des points de base, cette machine permet de réaliser des points fantaisies : il y a 80 points au total mais j’avoue que je n’en ai pas vraiment l’utilité et que cela ne faisait pas partie de mes critères de choix.

La machine possède un bras libre. Je n’utilise pas non plus cette fonction mais c’est une question d’habitude. Il est facilement accessible en retirant le tiroir de rangement. Ce dernier est suffisamment grand pour y ranger tous les accessoires mais j’aurai apprécié qu’il soit compartimenté pour y placer les canettes.

Premiers essais

J’ai réalisé sur un tissu type coton quelques essais de piquage avec les points classiques  : le rendu est propre et les points sont nets, sur l’endroit comme sur l’envers. J’ai également piqué en angle pour contrôler que le point se forme correctement. Je suis plutôt agréablement surprise par le rendu des boutonnières qui sont assez réussies.

Le pied presseur standard est en plastique devant et à proximité de l’aiguille cela assure une bonne visibilité de la zone (rien n’est plus agaçant que les pieds qui cachent à moitié ce que l’on essaye de piquer). L’éclairage est performant.

Le ½ pied droite/gauche ou pied pour zip classique est identique à celui des Bernette ou des Elna. Il est pratique car il possède un guide pour faciliter le placement du zip.

Elle vibre peu et reste bien stable lorsqu’on pique. La commande à la pédale permet d’ajuster assez finement la vitesse et de piquer point par point ou très vite si besoin. Seul petit bémol : la prise en main de la marche arrière demande un peu de pratique. En effet, la machine repart toujours vers l’arrière pour finir son point lorsqu’on s’arrête aiguille relevée pour reprendre la marche avant. C’est parfois délicat à gérer lorsqu’on souhaite faire des arrêts précis.

A l’usage, elle m’a paru raisonnablement bruyante pour une machine de cette gamme.

Bref, les essais sont concluants !

Essais avancés

Pour compléter mes premiers essais, j’ai fait quelques essais de piquage sur des tissus plus épais et dans des configurations volontairement “défavorables”.

J’ai tenté un assemblage sur un double crêpe de laine, typique de ce que l’on peut trouver lorsqu’on coud un manteau, pour observer le comportement de la machine au passage d’un raccord de couture (donc 4 épaisseurs à passer). Le point est légèrement plus petit et il faut aller doucement mais l’entraînement est suffisant pour faire avancer l’ensemble et le résultat est correct.

Cela m’a permis d’utiliser le petit bouton dont je parlais au début de cet article qui permet de bloquer le pied pour faciliter l’entrainement au démarrage. Par ailleurs, le pied de biche possède une position « haute » qui est assez utile lorsqu’on souhaite mettre en place un assemblage épais.

J’ai ensuite testé une surpiqure sur le dessus d’une poche en jacquard (en double épaisseur, entoilée). Les points se forment correctement mais on sent que la machine arrive en limite de ce qu’elle peut faire car elle n’a pas de double entraînement. Un pied spécial existe pour cette machine mais doit être acheté en complément.

Enfin, j’ai testé la pose d’un bouton (surtout par curiosité car ma machine personnelle ne propose pas ce pied en standard). Il suffit de désactiver les griffes et d’utiliser un point zig-zag réglé à la bonne largeur avec le pied spécial bouton. Le résultat est tout à fait satisfaisant.

En conclusion, je suis tout à fait contente de mon achat. Cette machine me semble tout à fait adaptée aux couturières qui veulent monter en gamme de machine en investissant raisonnablement car elle est à la fois robuste, simple d’utilisation et polyvalente.

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