Avec l’arrivée de l’automne, j’ai eu envie comme souvent de me coudre une veste pour faire la transition jusqu’à l’hiver.

Pourquoi coudre une veste dans un lainage à chevron ?

Ce projet de veste n’est pas arrivé avec les premières feuilles mortes !

Comme j’aime bien anticiper un peu mes projets et que j’essaye de limiter mon stock, j’ai profité d’une promo sur des coupons chez The Sweet Mercerie pendant l’été. J’ai ainsi déniché un joli tissu gris à chevron 100% laine pour un prix tout à fait intéressant. Il est juste de la bonne épaisseur pour réaliser une veste automnale : trop trop fin, ni trop épais.

Pour la doublure, j’ai opté pour un coupon de doublure verte acheté il y a un an pour un projet qui n’a pas vu le jour. La couleur tranche un peu avec le lainage : c’est le genre de petit détail que j’apprécie.

Restait à trouver le modèle adapté : j’ai décidé de partir sur un modèle sur-mesure. Cette fois, j’ai misé sur la simplicité et les valeurs sûres : il s’agit donc d’une veste à col châle et découpes bretelles. Je n’ai quand même pas pu m’empêcher d’ajouter des poches un peu décalées pour que l’ensemble ne soit pas trop strict !

Patron et réalisation

Pour réaliser le patron, je suis partie de mon buste de base que j’ai élargi pour le transformer en veste. Afin de pouvoir porter un pull en dessous, j’ai volontairement limité les cintrages à la taille. Des découpes bretelles devant et dos permettent de créer les volumes et accessoirement, je trouve que c’est plus simple à coudre que les découpes princesse.

J’ai choisi de dessiner un col châle plutôt fin descendant jusqu’à la taille pour alléger le rendu (parce que les chevrons ça peut vite faire assez sévère !). Dans la même optique, j’ai ajouté des poches avec un parement triangulaire pour le côté géométrique et moins basique. Bon, c’est quand même pas la franche rigolade mais c’est déjà ça 🙂

La réalisation n’a pas posé de difficulté particulière. Le montage des poches et des parements demande un peu de précision pour que tout soit bien aligné.

Les découpes bretelles se montent facilement, surtout dans le lainage qui est un peu élastique. 

L’étape la plus délicate est le montage du col châle où il faut gérer le virage entre la couture d’épaule et d’encolure en crantant de manière à permettre au tissu de se placer correctement. Pour sécuriser la zone, j’ai entoilé l’angle sur les pièces principales. 

La parementure qui se monte en vis à vis est, quant à elle, entièrement entoilée, ce qui permet de donner de la tenue à la veste.

Pour garantir que le col reste bien en place, j’ai solidarisé les valeurs de couture du col par un petit glaçage à la main et j’ai réalisé une piqûre morte sur le pourtour du col.

Toujours grâce à l’élasticité du lainage, l’embu se répartit bien et  les manches tailleur (en 2 parties et légèrement coudées) se montent relativement aisément.

Pour l’intérieur, la doublure qui n’a pas de col est rapide à assembler. J’ai bien sûr ajouté un pli d’aisance dans le dos.

Comme j’ai choisi de ne pas faire de fente dans le dos ou en bas de manche, les finitions sont plutôt simples. Pour plus de rapidité, tous les ourlets sont cousus à la machine. Au niveau des manches, cela demande un peu de gymnastique car le placement n’est jamais intuitif.

J’ai donc laissé une ouverture pour pouvoir retourner l’ensemble une fois assemblé, c’est toujours une opération un peu impressionnante mais elle fonctionne bien !

Côté finitions, après avoir hésité, j’ai juste posé des épaulettes et je n’ai pas mis de cigarette dans la tête de manche. Et comme j’étais pressé de l’essayer, j’ai fait moi-même les boutonnières pour une fois : c’est passé sans souci sur ma machine car le tissu n’était pas trop épais.

Verdict

Le rendu est tout à fait comme je l’imaginais. Avec le sur-mesure, il n’y a quasiment pas de surprise sur le “bien-aller” : le tombé est correct et les aisances sont là où il faut !

Heureusement que j’ai opté pour le col châle avec une ouverture assez large sur le devant et surtout que j’ai doublé la veste car le lainage gratte un peu…

Les poches apportent un peu de fantaisie à l’ensemble tout en restant discrètes. J’ai un petit doute sur mon choix d’épaulettes. Je n’avais en stock que des épaulettes pour manteau qui sont peut-être un peu épaisses et accentuent la carrure mais je pense que je n’aurai pas le courage de les changer. Cela me semble tout à fait portable donc ça restera en l’état !

En conclusion, cette veste me semble parfaite pour l’entrée dans l’automne. Je pense la porter très régulièrement (avec un petit foulard ou une écharpe parce que, quand même, ça gratouille un peu).

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