Voilà enfin la suite tant attendue avec tous les détails sur la terrible épreuve EP2 !

Allez, c’est parti !

Résumé de l’épisode précédent : les épreuves PSE et EP1 sont terminées. Les examinatrices nous ont permis d’essayer les piqueuses plates à la fin de l’épreuve d’EP1 ce qui nous a bien rassurées. Nous avons un grand week-end avant le début de l’EP2, le mardi suivant pour notre académie.

Mettre à profit les derniers jours...

Même si l’on se doute bien qu’on ne va pas apprendre à coudre en 3 jours, dès la fin de l’EP1, c’est l’effervescence.

En effet, le sujet abordé dans l’EP1 correspond en général, à quelques modifications près, à ce qui va tomber à l’EP2.

Sur le groupe Facebook, les plus actives ont déjà lancé des recherches afin de trouver un patron approchant. Il ne leur faut pas plus de quelques heures pour dénicher le Graal. En effet, la veste Cindy de chez Style Arc ressemble à s’y méprendre à celle de notre sujet d’examen.

On continue également de cogiter sur la réalisation des “poches paysannes” du modèle. Ces poches, où le passepoil est fait en une seule pièce et sert aussi de sac de poche, nous donnent du fil à retordre mais là encore. Grâce à de multiples échanges sur le groupe Facebook, nous finissons par comprendre comment cela doit fonctionner.

Mon épreuve ne démarre que le mardi mais certaines académies démarrent dès le lundi. Nous avons donc le retour des premières candidates sur le sujet de l’épreuve.

Première nouvelle : nous avons vu juste, le sujet de l’EP2 est bien celui de l’EP1 !

Deuxième nouvelle : c’est la catastrophe ! Comme souvent, il y a des erreurs dans le sujet mais là, c’est assez grave : suite à une erreur d’impression, une des pages du patron n’est pas à la bonne taille. Du coup, certaines candidates se retrouvent avec des manches coupées non-montables… Mais ce n’est pas le cas dans toutes les académies ! Selon les centres d’examen, les examinatrices “bricolent” un patron pour leur permettre d’avancer et leur donnent du temps supplémentaire ou bien demandent aux candidates de ne pas monter les manches. Dans d’autres centres, aucun problème d’impression.

Bref, c’est un peu la panique !

EP2 - Jour 1

Bien sûr, lorsqu’on arrive le mardi matin au lycée, on ne parle que de ça  et nous sommes moyennement sereine en montant vers l’atelier.

A nouveau, nous sommes réparties entre 2 salles. Là encore, notre place et notre machine sont indiquées par une étiquette. Nous devons laisser nos sacs et nos téléphones dans un coin de la salle. Nous ne gardons que nos affaires de couture. J’observe un peu mes “collègues” : ma voisine semble extrêmement bien équipée car elle a une énorme caisse remplie de matériel de toute sorte. A côté, je fais presque de la peine avec ma petite boite de couture ! J’ai quand même prévu le nécessaire et je n’ai pas oublié ma bouteille d’eau et quelques fruits secs pour éviter les baisses de régime. J’organise mon espace rapidement pendant que les examinatrices nous montrent les surjeteuses (qui sont réglées et enfilées, comme prévu !) et les fers à repasser (qui sont également réglés à la bonne température par rapport au tissu utilisé).

Et voilà, le chrono est lancé. Première étape : lecture du sujet. Je fais l’effort de prendre le temps de tout lire et de relire pour bien comprendre ce qui est attendu. 

Avec la gamme sous les yeux, l’histoire des poches paysannes devient beaucoup plus claire. J’identifie également les points d’attention en plus de ces poches : des rabats de poches à faire bien symétriques, un col froncé dans le lin en double épaisseur (pas simple), une doublure partielle un peu bizarre avec pas mal de couture à la main et pour finir, des surpiqûres partout ! Rien d’insurmontable mais tout de même 69 étapes dans la gamme : pas de temps à perdre car tout cela demande beaucoup de précision.

J’attaque la coupe du patron et le placement des pièces. Bien sûr, je contrôle les dimensions des manches : ouf, apparemment, pas de problème d’impression pour nous ! 

Ma voisine d’en face a déjà commencé à couper son tissu : l’examinatrice a à peine regardé son placement et lui a donné le feu vert alors que de mon côté, je contrôle tout au millimètre. A mon tour, j’ai la permission de couper. Je fais rapidement mes marquages et je prépare mes premiers assemblages. A la pause de midi, je viens juste de préparer ma canette et je commence à piquer. Certaines n’ont pas encore fini la coupe, ma voisine d’en face, qui a pourtant démarré vite, semble en difficulté et est en train de défaire ses premières coutures.

Nous nous retrouvons toutes pour le déjeuner. Nous avons une heure, cela passe très vite. Nous échangeons sur notre avancement et sur notre compréhension du sujet. On se rassure comme on peut… et on y retourne !

L’après-midi est studieuse. J’avance bien sur les poches. C’est une étape délicate : il y a des découpes à faire et pas le droit à l’erreur car ce n’est pas récupérable. L’une des candidates en fait les frais : elle a déchiré sa poche et n’a pas assez de tissu pour en refaire une. Pour autant, elle ne s’avoue pas vaincue et utilise un reste de tissu de doublure pour pouvoir rendre quelque chose. 

Enfin, la première journée d’épreuve se termine. Nous laissons notre travail en place et remettons la salle en ordre avant de partir.

De retour à la maison, pas de couture pour moi, je suis rincée et j’ai mal à la tête. Un doliprane, et au dodo pour être en forme pour le deuxième jour !

EP2 - Jour 2

Le lendemain matin, j’ai identifié les étapes sur lesquelles je dois avancer rapidement si je veux finir dans les temps. Je me donne donc un timing à respecter en particulier pour la pose du biais de la doublure et la couture à la main ainsi que pour le montage des manches et du col. Je reste dans les clous mais comme prévu, je mets une bonne heure pour fixer mon biais à la main, en allant à toute vitesse !

Le fronçage du col n’est pas non plus une partie de plaisir : le lin en double épaisseur ne glisse pas du tout sur les fils de fronces mais je m’en sors plutôt bien. 

La parementure devant est posée nickel. Mais en la retournant c’est le drame : j’insiste un peu trop pour faire un bel angle au niveau du col et mon retourne angle passe à travers !!! Je souffle un coup, prends une grande inspiration et j’examine les dégâts. Bon, ce n’est pas fichu : je rattrape la couture comme je peux, le bord du col est un peu moins net, mais heureusement, c’est celui qui se voit moins. Je ne m’appesantis pas sur la question et je continue.

A la pause, ma première manche est prête à passer sous la manchine. C’est un vrai calvaire : il y a beaucoup d’embu et la doublure en coton qui est fixée à l’emmanchure n’est pas du tout extensible. Mais bon, en prenant le temps et avec un bon épinglage, ça passe.

Nouvelle pause déjeuner. Certaines commencent à paniquer car elles sont vraiment loin du compte et sentent bien qu’elles auront du mal à finir. L’une d’entre nous qui travaille en tant que costumière a déjà terminé et n’a plus que son étiquette d’anonymat à fixer ! 

De retour, je sais que je suis en bonne voie, après la deuxième manche,  j’attaque l’ourlet et les surpiqûres de finition : heureusement pas de surprise pendant ces étapes.

Je termine, repasse et contrôle mon travail une dernière fois. Je vérifie que ma fiche d’évaluation est correctement remplie. Je suis plutôt contente malgré ma petite boulette sur le col.

La fixation de l’étiquette d’anonymat est loin d’être intuitive mais les examinatrices nous expliquent comment faire. Je demande si je peux prendre une photo : la réponse est négative et on nous demande même de rendre les sujets. Là encore, d’une académie à l’autre, les façons de faire sont différentes ! Je pars une heure avant la fin. Certaines ont déjà fini depuis un bon moment, d’autres commencent juste à monter leurs manches…

Je suis lessivée mais très contente d’avoir relevé ce défi et d’être allée jusqu’au bout. Ce soir, c’est la fête à la maison !

J’espère que vous aurez eu autant de plaisir à lire ce récit que j’en ai eu à l’écrire !

J’en profite, en guise de conclusion pour passer quelques messages : 

  • Il est important de bien s’organiser et de gérer son temps. C’est la clé pour ne pas se laisser dépasser.
  • Il faut savoir rattraper ses erreurs avec les moyens du bord pour montrer que l’on maîtrise les techniques attendues.
  • Toutes les candidates de ma session ont obtenu leur CAP, même celles qui n’avaient pas terminé au bout des 16h règlementaires ! Donc, quoi qu’il arrive, mieux vaut donner son maximum et avancer le plus possible.

Et vous, ou en êtes-vous ? Dans les révisions pour passer le CAP cette année ou dans les projets pour le passer l’année prochaine ?

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