Où comment j’ai (enfin) cousu un soutien-gorge.

Pourquoi coudre un soutien-gorge ?

Cette idée me trotte dans la tête depuis plusieurs années. Comme souvent, de nombreux autres projets sont venus se placer insidieusement sur le dessus de la pile et associées à une dose tangible de procrastination, toutes les raisons étaient valables pour reculer l’échéance.

Ma première expérience avec la couture de lingerie s’étant avérée tout à fait concluante, je n’attendais plus qu’un bon alignement des planètes pour passer à l’action.

J’ai vu la sortie du livre de Milena Sevette “Mon atelier lingerie” comme un signe et, après avoir (longuement) analysé les modèles et les différentes techniques, j’ai fini par jeter mon dévolu (6 mois plus tard ! ) sur le modèle du soutien-gorge avec armatures.

Ce n’est certes pas le modèle le plus simple mais c’est celui qui m’attirait le plus. Par ailleurs, comme il comporte plusieurs sortes d’élastiques, des armatures et de la dentelle, il m’a paru être un excellent candidat pour tester un maximum de techniques.

Côté tissu, n’étant pas familière des tulles souples, biais élastiques et autres powernet, j’ai choisi la simplicité en commandant chez Je fais mes dessous, un kit qui semblait regrouper à peu près toutes les fournitures nécessaires.

Patron et réalisation

Il est recommandé de toujours faire une toile pour ce type de réalisation afin de valider la taille. J’ai préféré coudre le kit directement pour être réellement en situation en considérant ce premier essai comme un prototype (et aussi parce que je n’aime pas faire de toiles…).

Après avoir scrupuleusement pris mes mesures et défini ma taille, j’ai décalqué et découpé mon patron. Les pièces sont petites mais sont utilisées parfois plusieurs fois dans des matières différentes ce qui fait au final un nombre conséquent d’éléments qu’il faut bien repérer pour ne pas confondre haut/bas ou endroit/envers.

Le cutter rotatif est un bon outil pour ce type de tissu car il permet d’obtenir une découpe précise et rapide en évitant les déformations des tissus élastiques.

Au niveau des réglages des machines, j’ai là aussi suivi, sans prendre d’initiative, les recommandations du livre et tout s’est bien passé. J’ai opté pour une aiguille super stretch pour les assemblages à la machine à coudre. Le résultat n’est pas impeccable : quelques points ont sauté par endroits dans les montages à épaisseurs multiples. Cela aurait mérité d’optimiser un peu mais cela restait suffisamment discret pour que je considère ces petits écarts acceptables pour un prototype.

Après le montage des différentes épaisseurs des bonnets, ceux-ci sont assemblés à la basque. Les explications du livre sont détaillées et largement  illustrées. Malgré cela, j’ai eu parfois des doutes sur certaines étapes, sans doute parce que j’avais du mal à visualiser le résultat attendu.

Une fois le dos en powernet cousu aux côtés, les élastiques peuvent être posés : biais élastiques en haut des bonnets, élastiques à picots en haut et en bas du soutien-gorge. Les méthodes de pose différent selon l’emplacement et le type d’élastique. Cela demande de la minutie et de la précision. Pour autant, le soutien-gorge prend forme assez rapidement ce qui est assez plaisant.

Vient ensuite le tour du cache armature que l’on fixe autour des bonnets. J’ai commis ma première erreur en recoupant le cache armature après l’avoir cousu : j’ai voulu aller trop vite et mes ciseaux ont dérapé au bord du bonnet ce qui a légèrement entaillé le bord du biais.

C’est lors de la pose des bretelles que j’ai fait la plus grosse bêtise (et surtout la plus bête, même si on fait rarement des bêtises intelligentes…). Après avoir préparé mes bretelles, j’ai recoupé 10cm sur la première bretelle avant de la coudre pour réaliser le dos gauche. C’est après avoir coupé 10 cm pour faire le dos droit que je me suis aperçu que j’avais coupé 2x la même bretelle…

Heureusement, la longueur était finalement suffisante pour que je puisse le porter mais l’une des bretelles n’est pas vraiment réglable en hauteur !

C’est en finissant de monter les bretelles que je me suis rendue compte qu’il fallait des attaches supplémentaires pour l’assemblage du devant. Je ne crois pas les avoir vues dans la liste des fournitures et mon kit n’en possédait qu’une paire. J’ai donc fixé les bretelles de façon un peu sauvage sur le devant pour pouvoir terminer.

Pour terminer, le montage des agrafes et la mise en place des armatures se sont passés sans encombre, ouf !

Verdict

Visuellement, l’effet est réussi malgré la bretelle un peu courte et les attaches manquantes devant.

La bonne surprise concerne la taille : le fit est bon. Les bonnets sont emboitants, le maintien est correct et agréable, sans effet saucisson.

Bref, le résultat est très seyant… je vais devoir faire la culotte assortie !

Pour une première, le modèle correspond tout à fait à ce que j’espérais et  je suis vraiment contente du rendu malgré les petites imperfections (de toute façon, personne ne viendra me faire de remarques !).

Maintenant que je me suis familiarisée avec les différentes matières, ce type de réalisation me semble beaucoup moins abstrait. Il n’y a aucun doute : je n’attendrai pas des années pour coudre mon prochain soutien-gorge !

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