Ou comment j’ai replongé (avec plaisir) dans les techniques tailleur !
Pourquoi coudre un gilet pour homme ?
J’aime beaucoup les techniques tailleur traditionnelles et il est vrai que peu de patrons pour homme sont proposés avec ce type de technique. Et puis, j’avais envie de coudre quelques choses un peu plus élaborées que des chemises et des polos.
J’ai cousu, lorsque j’ai préparé le CAP tailleur, une veste d’homme mais j’avoue que cela m’a pris tellement de temps à l’époque, que je n’avais pas envie de me relancer dans une réalisation aussi complexe (d’autant que mon mari ne porte quasiment jamais de veste !).
Alors, lorsque Artesane a sorti toute sa série de cours sur les techniques tailleur, je n’ai pas pu résister à l’envie de faire un gilet pour Monsieur. C’est beaucoup moins long à coudre qu’une veste mais on y retrouve tous les petits détails qui vont bien !
Pour les fournitures, je me suis fait plaisir en allant chez Lafayette Saltiel, un drapier parisien. Ils ont une magnifique collection de tissus vintage (clairement hors budget pour moi) mais également quelques coupons à des prix plus abordables. J’ai déniché là un joli lainage bleu foncé à chevrons et comme le gilet consomme finalement peu de tissu, j’en ai sûrement assez pour me faire une petite veste (zéro déchet, évidemment !)
Ils ont également un grand choix de doublures mais je suis restée assez sobre dans ma sélection.
Patron et réalisation
J’ai suivi à la lettre le patron fourni avec le cours vidéo.
Le cours est limpide et les explications de Julien Scavini sont très claires et détaillées. Le cours dure environ 5h mais il faut compter davantage (au moins le double) si vous réalisez le gilet en entier et que vous n’êtes pas une grande habituée de la couture à la main car il y a très peu de couture à la machine.
J’ai donc réalisé les pinces “avec compensation” et les poches tiroir que l’on trouve classiquement sur les vêtements pour homme.
Les méthodes tailleurs sont assez surprenantes lorsqu’on a l’habitude des techniques flous. Paradoxalement, en couture flou, tout est précis au millimètre alors qu’en tailleur, la précision n’est pas obtenue à la découpe ou à l’assemblage mais surtout lors des essayages. On s’autorise donc à recouper les pièces lors du montage pour les ajuster et certaines n’ont pas nécessairement une pièce de patron associée : les tracés sont faits à la craie, un peu au “feeling”… ou plutôt, grâce à l’expérience et au savoir-faire 😉
J’ai continué ensuite avec la pose du passement et de la parementure :
Le montage de la doublure devant se fait entièrement à la main. On n’utilise quasiment pas l’épinglage car tout est systématiquement bâti :
Pour le dos, j’ai apporté une modification à la tirette. J’ai fait un côté en lainage et un côté en doublure car j’ai eu peur que cela soit trop épais en réalisant les 2 côtés en lainage. J’ai également réduit légèrement la largeur car la boucle que j’ai achetée était légèrement plus petite que préconisée (et malgré cela, le résultat est un peu limite).
Pour les assemblages devant et dos, quelques coutures machine sont autorisées : cela permet d’aller un peu plus vite ! Il reste une étape délicate : la finition de l’encolure, encore à la main, évidemment !
Enfin, pour les boutonnières, je n’ai pas pris de risques : je suis allée à l’Atelier rue Charlot à Paris (pour changer un peu), c’est la garantie d’obtenir un résultat pro et ça fait une belle finition, surtout lorsqu’on a passé du temps sur une réalisation.
Verdict
Côté essayage : Monsieur semble satisfait. Il ne porte pas forcément ce genre de vêtement habituellement. Sans faire guindé, ça donne un petit air “classe” avec une chemise sur un jean : il devrait s’y habituer !
Un très joli projet qui m’a permis de bien réviser les surpiqûres à la main, le point de côté, le point de chevron et le point de chausson. C’est long mais pas trop et c’est une bonne entrée en matière. Si vous souhaitez découvrir les techniques tailleur traditionnelles, je ne peux que vous recommander ce cours !
Et vous ? Vous vous êtes déjà lancée dans ce genre de projet ?
Vous hésitez ? Faites-vous accompagner, les cours sont là pour ça !
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J’ai craqué pour ce cours et dès que j’ai pu terminé mes projets d’ameublement, je me suis lancée dans un gilet en tweed doublé de soie à cravate pour mon mari. J’ai retrouvé les techniques de couture main avec plaisir et en effet, l’approche tailleur est bien différente de la couture flou : pas de patronage très précis, des grosses marges de couture pour pouvoir ajuster sur le futur utilisateur, on bâtit à chaque étape, on coud beaucoup à la main. Cela me rappelle la construction de la veste Chanel. Le cours est vraiment top, toutes les étapes sont très bien montrées et expliquées, Julien Scavini n’est pas avare d’anecdotes drôles et ça rend tout ça bien sympathique à visionner. J’avance doucement mais je suis très satisfaite du résultat. J’ai commencé à suivre le cours veste #1 et je retrouve avec plaisir le même état d’esprit que dans le cours Gilet.
Bonjour,
C’est vrai le cours est vraiment très agréable à suivre.
J’hésite encore pour la veste, il faut prévoir beaucoup de temps. C’est vrai que l’approche tailleur permet de voir les choses sous un autre angle : c’est bien de changer et de prendre le temps !
Bon courage pour ta réalisation en cours,
A bientôt
Aurore
Ah la veste, le graal ultime. J’ai une idée en tête pour une future réalisation de (très) longue haleine : une veste Yves Saint Laurent des années 70 avec de beaux revers et une belle carrure comme ceux taillés par Jean-Pierre Derbord pour les collections haute couture. Vert émeraude ou noir. Ambitieux, je sais…
C’est bien d’avoir de l’ambition, c’est comme ça qu’on progresse !
En tout cas, j’aimerai beaucoup voir le résultat : n’hésite pas à m’envoyer une petite photo si tu passes à l’action 😉
A bientôt
Aurore
Bonjour Aurore, je me lance à mon tour pour le fils d une amie. J ai fait deux toiles car sa carrure était entre deux tailles, mais il est plutôt fin à la taille. Finalement le premier était vraiment juste en carrure, et le deuxième vraiment bien en carrure et encolure, mais pourrait être un peu plus étroit à la taille. Julien ne donne pas beaucoup de précisions sur les ajustements : puis je comme en vêtements flous reprendre le bas sur les côtés sur une douzaine de cm ? Merci !!!
Bonjour Marie Do,
Ravie d’avoir de tes nouvelles !
C’est vrai que c’est un peu perturbant après le flou où tout est prévu au mm. En tailleur, les ajustements se font beaucoup sur la personne et je pense que c’est pour cela qu’il ne sont pas tellement décrits dans le cours.
Je pense qu’il n’y a pas de problème pour modifier les cotés pour donner de l’aisance, cela ne devrait pas changer pas la forme globale.
A bientôt,
Aurore