Parfaitement, nous sommes au printemps mais il a fallu un peu de temps pour récupérer les photos du jour J ! Dans cet article, je vais vous raconter l’histoire d’une robe de mariée réalisée spécialement pour un mariage d’hiver.
Pourquoi coudre une robe de mariée?
Parce que c’est tellement beau !
Quand Vanessa m’a contactée, elle imaginait au départ coudre elle-même la jupe de ses rêves. Pour des raisons de timing et d’organisation, elle a finalement préféré que je la réalise pour elle.
Il s’agit d’une jupe tout à fait hors du commun basée sur ce modèle :
Le mariage étant prévu fin décembre, c’était tout à fait approprié ! Elle avait déjà choisi son tissu, un superbe tweed brodé de petites paillettes dorée et de fils argentés :
La réalisation de la jupe ayant été concluante, nous avons complétée la tenue par un top dans le même tissu, inspiré de celui-ci :
Pour la touche personnalisée, nous avons ajouté beaucoup de volume aux manches, un peu comme sur ce modèle :
Patron et réalisation
J’ai réalisé le patron de la jupe qui, sur le principe, est assez simple : il s’agit d’une jupe ¾ de cercle que j’ai légèrement allongée dans le dos pour faire une mini-traine optimisée pour la taille du coupon disponible.
Mis à part la quantité incroyable de papier de soie qu’il a fallu pour dessiner la jupe, la coupe a été assez simple même si j’ai dû utiliser toutes les rallonges de ma table de salle à manger !
Ce tissu s’effiloche à peine coupé, cela fait partie des joies du tweed ! Contrairement à l’habitude, j’ai donc surjeté toutes les pièces avant de les assembler pour éviter de perdre de précieux centimètres de tissu.
La principale difficulté était de gérer le poids et la déformation du tweed car il a fallu pas moins de 5m de tissu pour la réaliser ! L’envers de la ceinture est en coton entoilé pour limiter les épaisseurs et éviter qu’elle ne se détende. J’ai également ajouté une triplure pour donner du maintien.
Côté fermeture, j’ai opté pour un zip invisible et une patte de boutonnage à la ceinture fermée par un bouton complété par un bouton intérieur et des agrafes, encore une fois pour garantir une bonne tenue à la taille.
Pour ne pas alourdir l’ensemble, la jupe n’est pas doublée. Nous avons fait quelques essais pour vérifier que cela ne posait pas de problème avec les collants ou que le tissu ne grattait pas.
La jupe est restée suspendue plusieurs jours pour lui laisser le temps de se détendre : étant coupée en plein dans le biais, elle s’est allongée de plusieurs centimètres ! J’ai donc fait un premier (trèèèèès long) ourlet. Enfin, lors du dernier essayage quelques jours avant le mariage, je l’ai ajusté une dernière fois car le tissu s’était encore détendu !
Une fois la jupe terminée, je me suis attaquée au top.
J’ai décidé de ne pas faire de sur-mesure pour gagner du temps car la base était assez simple : je suis partie du haut de la robe belladone de Deer and Doe. Après avoir ajusté le buste pour obtenir les bonnes mensurations et la bonne hauteur, j’ai patronné des manches gigots, “LE” gros point technique.
J’ai cousu une première toile partielle dans les chutes de tissu de la jupe pour valider le principe de la manche, du col, et surtout les mesures :
Pour le col froncé, un peu style Victorien, j’ai fait un premier essai dans du satin et nous avons finalement choisi un galon léger, légèrement élastique. Je l’ai également utilisé pour le bas des manches.
Dans le dos, nous sommes parties sur une ligne de petits boutons. Initialement, ils auraient dû être en tweed mais après plusieurs essais, il s’est avéré que l’épaisseur du tissu rendait impossible la fabrication de boutons de si petits diamètres. Nous nous sommes donc rabattues sur des boutons de bottine Lise Tailor.
Pour faciliter l’enfilage, j’ai posé un zip classique monté un peu comme une braguette (mais sans surpiqûre apparente pour rester discret. En effet, les zip invisibles n’existent pas en version séparable ! J’ai posé une lichette au bord du dos pour permettre le boutonnage et j’ai fixé la trentaine de petits boutons en contrôlant le positionnement.
Enfin, pour les manches, le travail a été un peu plus complexe. Pour assurer la tenue des manches gigot, j’ai fixé à l’intérieur une pièce permettant de les empêcher de s’aplatir et j’ai ajouté du crin synthétique froncé et assemblé à l’emmanchure pour donner du maintien et de la tenue.
Après un dernier essai, le modèle a été validé !
Verdict
Voici quelques photos du jour J. Vanessa a ajouté 2 broches sur le haut du top pour donner un peu de fantaisie à l’ensemble.
Le résultat correspondait tout à fait à ce qu’elle voulait et je suis très contente d’avoir pu contribuer à ce qu’elle passe une belle journée pour son mariage !
Photos : Marion Colombani
Ce qui est le plus frustrant finalement, c’est de ne porter cette robe qu’une seule journée !
Si le sujet vous intéresse, l’histoire d’une autre robe est racontée dans cet article : Oui !
Et vous ? Vous avez tenté de coudre votre robe de mariée ?
Les cours et coaching couture
Vous voulez en savoir plus sur les cours et coaching couture le chas d’Albertine ?
Envie d'une petite surprise ?
Abonnez-vous au Maga’Tine, la newsletter du chas d’Albertine et recevez en cadeau « Mon anti-sèche couture »,
la check-list pour vérifier que vous n’avez rien oublié avant de commencer un nouveau projet couture.
Votre adresse e-mail est uniquement utilisée pour vous envoyer notre newsletter. Vous pouvez vous désinscrire à tout moment à l’aide du lien inclus dans chaque email.
Incroyable ! C’est du très beau travail ! As-tu une idée du temps que tu y as passé ? (Même si quand on aime on ne compte pas!).
Bonjour,
Merci Clémentine !
J’avoue que je n’ai pas compté en détail mais la réalisation à proprement parler n’a pas été si longue. C’est plutôt la mise au point qui a demandé quelques essais. Je dirai environ 50h pour l’ensemble ce qui n’est pas tant que ça finalement.
A bientôt,
Aurore