Tic ! tac ! Le temps passe et ce qui semblait être un objectif assez lointain commence à prendre une tournure bien plus concrête. C’est le moment de commencer à préparer votre épreuve d’EP2 car, même si vous savez bien coudre, cette épreuve de 16h demande un minimum d’organisation pour tenir la distance (d’ailleurs, si vous êtes curieuse de savoir comment cela se passe, je vous ai raconté mon expérience du CAP dans cet article).
Découpez votre épreuve
Prenez le temps de lire le sujet et segmentez le travail demandé en grande étapes. Vous pourrez ainsi associer grossièrement un timing à ces étapes. Cela vous permettra de savoir si vous devez mettre un peu d’énergie pour avancer plus vite ou si vous pouvez vous autoriser le temps d’une reprise si le résultat d’une opération n’est pas conforme.
Accordez-vous systématiquement du temps sur les opérations pour lesquelles vous pensez être “juste” techniquement ou qui nécessitent de la concentration pour éviter les erreurs d’inattention (comme monter une pièce à l’envers ou deux manches droites par exemple…).
Ne perdez pas de temps
Certains points techniques sont complexes et exigent un temps de réalisation conséquent. En revanche, d’autres étapes ne présentent pas de difficultés techniques particulières et il est inutile d’y passer plus de temps que nécessaire. Identifiez les points sans pièges ou sans tolérance associée dans l’évaluation : vous pouvez aller vite et accélérer sur ces opérations qui n’impactent pas ou peu le rendu global.
De la même manière, toutes les phases de préparation ne doivent pas vous décontenancer ou vous faire perdre du temps. Le découpage, le placement et la coupe des pièces, le marquage sont des étapes qui demandent de la précision mais qui doivent faire appel à des automatismes. Si vous n’êtes pas encore performante sur ces parties de la réalisation, vous avez encore le temps de rectifier le tir pour être parfaitement à l’aise lors de l’épreuve.
Anticipez les erreurs
“Faire et défaire c’est toujours travailler”… Mais c’est surtout du temps perdu et du stress en plus : vous n’avez pas besoin de ça lors de l’examen. Avec la fatigue, on commet plus facilement des erreurs donc mettez toutes les chances de votre côté. Repérez bien vos pièces pour ne pas vous trompez. Prenez le temps de lire les 2 ou 3 étapes suivantes de la gamme pour savoir où vous allez : souvent la réponse à vos questions se trouve dans les opérations suivantes. Cela vous évitera les mauvaises interprétations et les questionnements sans fin qui peuvent vous faire perdre vos moyens.
Si vous êtes coutumières des étourderies, profitez du temps qu’il reste avant l’épreuve pour mettre en place des rituels ou trouver des contournements afin d’éviter vos erreurs “habituelles” (identifier l’endroit ou l’envers, la droite et la gauche…). Pensez également à contrôler vos assemblages à plat et en miroir dès qu’ils sont réalisés : c’est un bon moyen de repérer les problèmes au plus tôt.
Travaillez votre concentration
Lors de l’épreuve, vous allez sortir de votre zone de confort et de vos petites habitudes : environnement différent, nouvelle machine, voisins plus ou moins bruyants… Autant de perturbations qui peuvent être plus ou moins évidentes à gérer. Il est donc important de vous entraîner à rester concentrée, “dans votre bulle” pour ne pas perdre de temps inutilement. Evitez de regarder trop souvent ce qui se passe autour de vous : chacune avance à son rythme et cela ne présage pas du résultat final.
Si vous sentez une baisse de régime ou que la fatigue pointe son nez, rangez votre espace de travail et prenez le temps de relire votre gamme de montage. Cela vous aidera à vous recentrer sur vous-même pour vous remobiliser. Pensez à boire (de l’eau !) : c’est une course de fond et vous devez tenir sur la distance. Entrainez-vous avant l’épreuve à coudre pendant plusieurs heures sans interruption : cela vous aidera à mieux gérer votre ryhtme pendant l’épreuve.
Entre les 2 journées et avant les pauses
Ne démarrez rien juste avant les pauses ou à la fin de la première journée car dans la précipitation, vous prenez le risque de commettre une erreur et d’avoir à reprendre. De même, évitez en particulier le découd-vite ou le passage express à la surjeteuse dans les 5 dernières minutes : c’est la meilleure manière d’abîmer votre travail, parfois de façon irrémédiable !
A la fin de la première journée, faites une vraie pause. N’allez pas trop sur les réseaux : vous risquez surtout de paniquer ou de vous mettre une pression inutile en vous comparant aux autres. Encore une fois, chacune va à son rythme. N’oubliez pas de noter avant de partir à quelle étape vous vous êtes arrêté pour redémarrer le lendemain sans perdre de temps.
Grâce à ces quelques conseils, j’espère que vous pourrez certainement aborder l’épreuve plus sereinement. Et surtout, n’oubliez pas que c’est en vous entraînant régulièrement à coudre et à lire les gammes de montage que vous pourrez mettre en place des automatismes pour que l’examen se passe pour le mieux !
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Merci beaucoup Aurore pour tous ces conseils précieux!
Avec plaisir !